En général, on pense qu’un collectionneur de timbres est calme, pacifique, sans histoires.
En général, on pense qu’un tueur à gages est sans moralité, violent, peu recommandable.
Keller est un tueur à gages dont le passe-temps favori est ... de collectionner des timbres. Tout le livre de Lawrence Block joue sur cette dichotomie, tout l’humour vient de là.
Keller est arrivé à un moment difficile dans sa carrière : il cherche à connaître les raisons pour lesquelles on lui demande de supprimer quelqu’un ; il doit s’astreindre à quelques exercices mentaux pour oublier le visage de ses victimes ; il lui arrive d’improviser alors que dans ce domaine, tout doit être minutieusement préparé ; il se prend d’amitié pour l’une de ses futures victimes, comme lui collectionneur de timbres…
Bref, Keller a envie de prendre sa retraite. Mais pour cela, il lui faut amasser beaucoup d’argent. Donc travailler plus, donc accepter encore plus de contrats. Il discute régulièrement avec Dot, une sorte de secrétaire qui lui fournit ses contrats : discussions agréables autour d’un thé glacé, au sujet de sa collection de timbres, des voyages en avion devenus difficiles pour un tueur depuis le 11/09/2001, et de la meilleure façon de faire face au prochain contrat…
J’ai savouré avec bonheur l’humour sous-jacent de ce livre, je l’ai quitté avec regret, d’autant plus que Keller n’avait toujours pas pris sa retraite !